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À LA UNE
09fev
Edito de la semaine : Carnaval
Le monde est un théâtredisait ShakespeareUne mise en scène à grande échellerempli de clowns bien trop sérieux ou navrantsqui portent des masqueset jouent parfaitement leur rôlecelui de la bonne poire,celui du vieux con,celui du pauvre, du riche ou de l'étrangerChacun arbore son déguisementfièrement ou à son insupolicier pour certains, costume et cravate pour d'autresmédecin ou maladechacun joue son personnagesans équivoquesans jamais en sortirDes masques et des déguisements pour se cacher derrière une réalité superficiellePour se ranger dans des vies sans fantaisie, sans mystère, sans rêves.à tous ceux qui pensent que la vie est injuste et cruelle,qui pleurent et pensent que les choses ne changeront jamaisRassurez-vous :Car voilà qu'arrive le vrai carnavalCette bulle d'air qui s'échappe de nos vies compartimentéesLorsque les masques et les déguisements tombentOn oublie tout ce que l'on est, tout ce que l'on saitOn laisse place à sa créativitéOn se déguise non plus pour se cacher ou être cataloguémais pour s'ouvrir à une nouvelle vieLe policier devient taulardLe clodo devient médecinl'homme viril devient une femme sensuellele fonctionnaire devient un être surnaturel et fantaisisteCasimir ou Bécassinepirate, panda, de plumes ou de fourruresPeu importe, pourvu qu'on change d'identitéQu'on s'amuse de ce qu'on est et de ce qu'on est pasQue l'on se moque des différences, des cultures, des religions, des codes de la société moderne et des conventions.Tout ça n'existe plusPlus rien n'a d'importanceOn fait une pause, On se libère de toutes les contraintes socialeLes barrières sautentChacun réinvente sa propre histoire Sans jamais laisser la réalité faire obstacle à son récit.Le déguisement est nécessaireTout comme la musique et les chants qui l'accompagne Plus de règles, ni de politiqueOn célèbre, on se rencontreUn seul but : unir dans la fête des personnes différentesSoigner les névroses et se rappeller à l'essentielNe plus prendre la vie au sérieux,et Exister différemment pour se sentir vivants...
02fev
Edito de la semaine : L'eau monte...
L'eau monte, noyant la Terre,les plantations, les cultureset nos orteilsAlors que l'eau continue de monterOn repense à ce temps où l'on nous disait« Attention on va droit dans le mur »Et ce mur on le faisait reculer sans cesseLe GIEC avait pourtant prévenu en 2019Comme il avait aussi prévenu sur le resteDans des rapports successifs pondus tous les 2 ansToujours plus alarmiste bien que réalistesMais nos dirigeants ont choisi ouvertement de les ignorerTout comme ils ont choisi d'ignorer l'impact de leurs actions sur le long termeAu profit d'aménagements honteux successifsCar oui, à l'époque il semblait bien plus important de bétonner des marécages pour y implanter des hangars AmazonD'autoriser les plus friqués à construire leur maison secondaire sur les littorauxD'exploiter des ressources fossiles sous marines De polluer les fonds marins avec nos chimiques et nos titanic...Plus importantQue de se soucier de la montée des eaux1,5 cm par anL'eau des océans plastiqués nous arrive aux genouxA l'époque ce n'était pas une prioritéLes précédentes générations avaient été éduquées de manière individualistesà ne pas réfléchir aux conséquences de leurs actesà leur impact sur les générations futuresPersonne ne cherchait à se responsabiliserSuivant l'exemple de politiciens à qui l'on avait donné les clés pour agir,Et qui pour seules solutions trouvèrent la culpabilisation, le mépris et le mensongePlus facile de nier l'évidence que de se bouger dans le cul quand pense surtout à son petit confort immédiatEt ça monte encore,L'eau des rivières pollués nous arrive au nombril Aujourd'hui nous sommes en 2040et le territoire où j'ai grandi est sous l'eau Les Landes sont encore là grâce à ses zones humidesContrairement à la Gironde qui a tout bétonné à l'époque1 humains sur 2 a du se déplacer pour survivreLa moitié des grandes villes ont disparuQuand aux îles, il n'y en a plusL’érosion des côtes continue à vitesse grand v Les entrées d’eaux salées dans les terres ont altéré les nappes phréatiques et donc l'eau potablele risque d’inondations ou de vagues de submersion est quotidienSans parler des tornades de requins Dépêchons nous de blaguer encore,Car l'eau nous arrive au niveau des épaulesA l'époque déjà nous n'avions plus le tempsEt nous avons encore accéléré les chosesGazprom, Aramco, Shell, Total, Coca Heureusement ces entreprises n'existent plus aujourd'huiEmportées par la culpabilitéL'eau recouvre maintenant nos bouchesNous empêchant de dire une dernière conneriePuis d'en entendreCar nous voici maintenantSous l'eau...
19Jan
Edito de la semaine : Droits Humains et Devoirs Collectifs
Le mois de janvier nous rappelle tristement chaque année Le navire de guerre français bien-nommé « Droits de l'Homme » Parti faire la guerre pour rétablir la paix et qui sombra le 16 janvier 1797 au large de côtes ennemisTrop sûr de sa supérioritéPas de délit de solidarité à l'époqueMais pourtant personne pour sauver l'équipageVoilà une bien vilaine prémonition...Au lendemain de la seconde guerre mondialela communauté internationale décide d'élaborer un texte commun à chaque être humaingarantissant les mêmes droits Droit à la vieDroit à la santéDroit à l'égalitéDroit à une justice équitableDroit à la dignitéDroit à la sécuritéDroit à l'éducationDroit à la liberté d'opinion Droit à la liberté d'expressionDes principes fondamentauxAfin de se défendre contre les abus des étatsd'assurer les besoins de base, l'épanouissement personnelet tous les droits collectifs et solidairesça c'est pour la théorieL'utopieCar dans les faits« plus personne parmi nous ne peut considérer un seul de ses droits fondamentaux comme acquis « Et faire valoir tous ces droits partout est très compliqué Encore aujourd'huiDes gens sont enfermés ou tués pour leurs opinionsDes personnes fuient leur pays en guerre sans trouver Accueil, protection ni même respectDes individus subissent des discriminations parce qu'ils n'ont pas la bonne couleur, le bon sexe ou la bonne croyanceEt il est plus facile de croire que cela n'arrive que chez l'autrePas assez développé, pas assez démocratiqueSi facile de comparer nos droits restants Pour faire oublier nos droits perdusLorsque l'on parle de droits humainsL' évolution n'est pas systématiquement positiveEn 2022, En France aussi, Fameux pays des droits de l'HommeIl y a de la pauvreté, de la discrimination, de la domination, des exactions, des droits bafoués des phénomènes ancrés qui se maintiennent,que l'on choisit ou pas de voir,Parfois on les ignore Ou on s'insurge, au mieuxMais quelle force nous anime pour oublier si vite nos droits fondamentaux ?UniverselsIndivisiblesInaliénablesSi tous ces engagements avaient réellement été prisNous vivrions en paix, en sécurité, en bonne santéNos systèmes juridiques seraient justes et équitables pour tousTous les mécanismes seraient transparents et démocratiquesDes instances seraient là pour servir les intérêts de l'ensemble des individusLa déclaration universelle des droits de l'humain n'est pas une loiMais un principeQu'il appartient aux humains d'invoquer et de défendre collectivement,à nous de nous faire de ces droits un devoir collectifPour que l'humanité soit enfin belle...
12Jan
Edito de la semaine : Que l'année soit lente et heureuse...
Après l'heure c'est plus l'heure mais avant l'heure c'est pas l'heure non plus...Où est donc passé ce temps gagné à aller plus vite ?Pour cette nouvelle année qui s'annonce Une fois de plus assez désespérante d'un point de vue sociétalUne fois encore, nous sommes là à marcher au milieu des gens qui courentPoussés dans une même direction à un rythme infernalAlors oui, on s'arrête parfois,mais on ne peut s'empêcher de regarder passer la foule Aveuglés ou possédés par ce qu'il se passeà s'oublier vivre Trop chamboulés, révoltés, impuissantset finalement fatigués par toute cette vitesse Physiquement ou moralementCette vitesse c'est cette course folle qui s'agite partout autour de nouset qui nous entraîne tous à un moment Nous poussant à bousculer l'autre à l'écraser pour arriver le premier afin d'atteindre ces concepts abstraits dont on croit manquerbonheur, argent, succès, amour, gloire et beauté...Tandis que la carotte de la consommation anime la courseDe toute façon j'ai jamais aimé la vitesseDéjà quand j'étais petit je n'aimais pas les manègesJe sentais mon cœur s'emballer, prêt à exploser ou à se décrocherLa vitesse a toujours été un stress et on est noyés dedansDans le documentaire de Gilles Vernet « TOUT S'ACCÉLÈRE » sorti en 2016Un enfant de 8 ans nous dit :« Dans une course, à force d'aller vite on va peut-être gagner mais ça dépendParce que si on va trop vite on va perdre de l'énergiedonc on va commencer à ralentir »Alors profitons de ce ralentissement pour économiser notre énergie Ralentir et regarder ailleurs, tenter des directions plus en phase avec nous mêmes Vivons pleinement dans le présentEn nous remettant à la bonne vitesseCelle qui correspond le mieux à chacun ,Osons la lenteur dans la tâche La prise de recul,Le calme, La sérénité et la précision offertes lorsque l'on se laisse le temps à la bonne vitesse et au bon tempo, Celui des battements du cœur.Soufflez. . . Moins vite on avancera et plus longtemps on profitera du voyagePeu importe la vitesse tant qu'on arrive à destination. Pour le dire plus vite :Bonne et Heureuse année à vousà votre rythme...

14Dec
La revue de presse hebdomadaire de Louis
Gérald Darmanin a annoncé dimanche 12 décembre sur RTL avoir « engagé la procédure de dissolution » des Zouaves Paris, un groupuscule néonazi accusé d’avoir participé aux violences commises au meeting d’Éric Zemmour à Villepinte.Attention toutefois, car les dissolutions de ce type de groupes ont eu des effets contraires à ceux escomptés : perte de vue des éléments jusqu’ici localisés dans des groupes identifiés et sous surveillance ; radicalisation ou poussée vers l’action clandestine des individus hier cadrés et neutralisés dans des structures légales ; ou de permettre au groupe dissous de renaître renforcé. Ces dissolutions sont parfois davantage des opérations de communication que des processus aux effets concrets sur le long terme.À Lyon une école héberge ses élèves sans-abri pour leur éviter de passer la nuit dehors.Aux côtés d’autres enseignants et de parents d’élève, l’école Michel Servet, dans le premier arrondissement de Lyon, vient en aide à des familles sans-abri en les logeant depuis trois semaines. Une action solidaire qui vise à alerter les pouvoirs publics. On rappelle que la France compte 3 personnes à la rue pour 10 logements inoccupés.En Bretagne, les lycéennes vont bientôt pouvoir se procurer des serviettes hygiéniques et tampons gratuits à l’école. Pour lutter contre la précarité menstruelle, la Région Bretagne a décidé d’installer des distributeurs de protections périodiques dans tous les lycées du territoire. Une action forte en faveur de l’égalité femmes-hommes, alors que près de 130 000 collégiennes ou lycéennes manquent l’école chaque année, faute de pouvoir se procurer ces produits d’hygiène. Au Pays de Galles, a décidé d’envoyer à chacun de ses foyers, dès mars 2022, un arbre pour reboiser son territoire. Les habitant.e.s pourront alors décider de planter cet arbre dans leur jardin ou d’en faire don à l’une des forêts du pays.Ce don d’arbres s’inscrit dans le cadre du programme climatique gallois. Son ambition : planter 43 000 hectares de forêt, l’équivalent de 20 000 terrains de football, d’ici 2030.Au Japon, contre l’immobilisme du gouvernement national qui refuse toujours de légaliser le mariage homo malgré une opinion publique favorable, la ville de Tokyo a annoncé qu’elle délivrerait un certificat reconnaissant les unions des personnes du même sexe dès l’année prochaine.Au niveau juridique, cette initiative reste symbolique, même si les autorités de la ville vont travailler au rétablissement de l’égalité pour les couples homos dans l’accès aux services offerts par le gouvernement, notamment dans le domaine du logement et de la santé. C’est en tous cas une avancée majeure pour que les personnes homosexuelles puissent bénéficier des mêmes libertés que les hétérosexuel.le.s dans un pays gouverné par des ultra-conservateurs mais où 2/3 de la population est favorable au mariage pour tous.Une première judiciaire pour un homme qui a occupé autant de postes de pouvoir au sommet de l’État. L’ancien ministre de l’intérieur et secrétaire général de l’Élysée, Claude Guéant, a été incarcéré ce lundi 13 décembre à la prison de la Santé.Cette décision fait suite à la révocation de sa liberté conditionnelle dans le scandale des « primes » de la Place Beauvau pour lequel il avait été définitivement condamné.Fini la toute puissance, l'impunité et les protections passées. Une affaire supplémentaire de détournement de fonds qui s'ajoute à la longue liste de l'entourage de Nicolas Sarkozy qu'on espère voir rejoindre Guéant en compagnie de Patrick Balkany après leurs multiples condamnations.
08Dec
Edito de la semaine : Nos langues
La question de la langue touche à des sujets sensibles dans notre société :et notamment à l'identité et à l'appartenance culturelle à travers son histoire et ses évolutionsCar qui dit langage dit cultureOn ne coupe jamais avec ses origines et son histoireMais on peut perdre sa langueJe suis né à Dunkerque, situé en France bien-sûr mais dans un territoire qui s'étend au delà des frontières nationales.Les Flandres, comme la GascogneC'est un territoire, un peuple à part entière avec son histoire, sa culture et bien sûr sa langue.Lorsque j'étais à l'école, le flamand n'y était plus enseignéNe me laissant pour référence à cette culture que des figures patrimoniales et le folklore local ancré dans le passéPour ce qui est de la langueSeul les anciens la parlait encore On pouvait les entendre échanger entre eux lors des réunions de famille On tentait alors de percevoir certains mots, de les comprendre et pourquoi pas de les imiterSans trop de succès ni plus de curiositéCar avec la perte de la transmission entre générations et le fait de ne plus pouvoir l'apprendre à l'écoleNous avons laissé cette culture majoritairement à des groupes nationalistes à tendance extrême droiteDonnant encore moins envie de s'y plongerEt réduisant cette culture à une revendication territorialiste une question de fierté identitaire plus qu'une réelle défense de la langueEn novembre 2007, Le collège dunkerquois Michel-de-Swaen, du nom d'un poète flamand du 17e siècle, est rebaptisé Collège Lucie-Aubrac, en mémoire de la célèbre résistante à l'occupation nazie.Le 12 décembre. Wido Triquet, « porte-parole et premier secrétaire » du Mouvement flamand, basé à Dunkerque, écrit une lettre au principal du collège, lui promettant des coups de pied au visage « s'il ne rétablit pas immédiatement le nom flamand Michel de Swaen ». Après un dépôt de plainte, Triquet est condamné une première fois mais il ne s'arrête pas là.Puisque ses amis flamands le trouvaient trop modéré, Il adresse un second courrier le 10 mai suivant, appelant cette fois-ci à tuer le principal par arme à feuUne nouvelle plainte est bien sûr déposée pour injures et menaces de mort. S'ensuit une nouvelle condamnation Et le collège restera Lucie Aubrac.Suite à cette histoireL'émission belge Strip Tease s'est intéressée à ce groupe de nationalistes dunkerquois dans un épisode intitulé « Crève, France ! » Ces Flamands de France se rendent de l’autre côté de la frontière belge, mais se heurtent à quelques difficultés. Pour quelle raison ? Ils ne parlent pratiquement pas un mot de flamand… Le comble du comble. Tandis que des nationalistes, sont prêts à tout pour affirmer une langue, qu'ils ne parlent même pasLes vrais défenseurs des langues régionales ne se battent plus pour leur promotion mais pour leur préservationQu'ils soient flamands, bretons, basques ou gascons, leur vrai ennemi ce n'est pas le françaisMais une autre langue pratiquée lâchement et sans vergogne dans les hautes sphères Une langue qui contrairement aux autres se cache derrière des mots vides de sens mais lourds de conséquence.Plus elle s'exprime moins elle ne dit de chosesElle uniformise, annule les particularitésTue la diversitéQu'on la nomme novlangue ou langue de boisC'est aujourd'hui la plus parlée...