Edito de la semaine : Carnaval
Le monde est un théâtre
disait Shakespeare
Une mise en scène à grande échelle
rempli de clowns bien trop sérieux ou navrants
qui portent des masques
et jouent parfaitement leur rôle
celui de la bonne poire,
celui du vieux con,
celui du pauvre, du riche ou de l'étranger
Chacun arbore son déguisement
fièrement ou à son insu
policier pour certains,
costume et cravate pour d'autres
médecin ou malade
chacun joue son personnage
sans équivoque
sans jamais en sortir
Des masques et des déguisements pour se cacher derrière une réalité superficielle
Pour se ranger dans des vies sans fantaisie, sans mystère, sans rêves.
à tous ceux qui pensent que la vie est injuste et cruelle,
qui pleurent et pensent que les choses ne changeront jamais
Rassurez-vous :
Car voilà qu'arrive le vrai carnaval
Cette bulle d'air qui s'échappe de nos vies compartimentées
Lorsque les masques et les déguisements tombent
On oublie tout ce que l'on est, tout ce que l'on sait
On laisse place à sa créativité
On se déguise
non plus pour se cacher ou être catalogué
mais pour s'ouvrir à une nouvelle vie
Le policier devient taulard
Le clodo devient médecin
l'homme viril devient une femme sensuelle
le fonctionnaire devient un être surnaturel et fantaisiste
Casimir ou Bécassine
pirate, panda, de plumes ou de fourrures
Peu importe, pourvu qu'on change d'identité
Qu'on s'amuse de ce qu'on est et de ce qu'on est pas
Que l'on se moque des différences, des cultures, des religions, des codes de la société moderne et des conventions.
Tout ça n'existe plus
Plus rien n'a d'importance
On fait une pause,
On se libère de toutes les contraintes sociale
Les barrières sautent
Chacun réinvente sa propre histoire
Sans jamais laisser la réalité faire obstacle à son récit.
Le déguisement est nécessaire
Tout comme la musique et les chants qui l'accompagne
Plus de règles, ni de politique
On célèbre, on se rencontre
Un seul but : unir dans la fête des personnes différentes
Soigner les névroses et se rappeller à l'essentiel
Ne plus prendre la vie au sérieux,
et Exister différemment pour se sentir vivants...