Edito de la semaine : Droits Humains et Devoirs Collectifs

 

Le mois de janvier nous rappelle tristement chaque année
Le navire de guerre français bien-nommé « Droits de l'Homme »
Parti faire la guerre pour rétablir la paix
et qui sombra le 16 janvier 1797 au large de côtes ennemis
Trop sûr de sa supériorité
Pas de délit de solidarité à l'époque
Mais pourtant personne pour sauver l'équipage

Voilà une bien vilaine prémonition...

Au lendemain de la seconde guerre mondiale
la communauté internationale décide d'élaborer un texte commun à chaque être humain
garantissant les mêmes droits
Droit à la vie
Droit à la santé
Droit à l'égalité
Droit à une justice équitable
Droit à la dignité
Droit à la sécurité
Droit à l'éducation
Droit à la liberté d'opinion
Droit à la liberté d'expression

Des principes fondamentaux
Afin de se défendre contre les abus des états
d'assurer les besoins de base, l'épanouissement personnel
et tous les droits collectifs et solidaires

ça c'est pour la théorie
L'utopie
Car dans les faits
« plus personne parmi nous ne peut considérer un seul de ses droits fondamentaux comme acquis «
Et faire valoir tous ces droits partout est très compliqué

Encore aujourd'hui
Des gens sont enfermés ou tués pour leurs opinions
Des personnes fuient leur pays en guerre sans trouver
Accueil, protection ni même respect
Des individus subissent des discriminations parce qu'ils n'ont pas la bonne couleur, le bon sexe ou la bonne croyance

Et il est plus facile de croire que cela n'arrive que chez l'autre
Pas assez développé, pas assez démocratique
Si facile de comparer nos droits restants
Pour faire oublier nos droits perdus

Lorsque l'on parle de droits humains
L' évolution n'est pas systématiquement positive

En 2022, En France aussi,
Fameux pays des droits de l'Homme
Il y a de la pauvreté, de la discrimination, de la domination,
des exactions, des droits bafoués
des phénomènes ancrés qui se maintiennent,
que l'on choisit ou pas de voir,

Parfois on les ignore
Ou on s'insurge, au mieux
Mais quelle force nous anime pour oublier si vite nos droits fondamentaux ?
Universels
Indivisibles
Inaliénables

Si tous ces engagements avaient réellement été pris
Nous vivrions en paix, en sécurité, en bonne santé
Nos systèmes juridiques seraient justes et équitables pour tous
Tous les mécanismes seraient transparents et démocratiques
Des instances seraient là pour servir les intérêts de l'ensemble des individus

La déclaration universelle des droits de l'humain n'est pas une loi
Mais un principe
Qu'il appartient aux humains d'invoquer et de défendre collectivement,
à nous de nous faire de ces droits un devoir collectif
Pour que l'humanité soit enfin belle...

Date de publication 19.01.2022