Edito de la semaine : Le début de la fin
Et voici venir le début de la fin...
La Midinale va tranquillement boucler sa troisième saison sur Radio Hapchot...
Après une année riche en rebondissement et répercussion
Riche en thèmes aussi que nous avons explorés au fil de la saison
Dans l'ordre :
L'enfance, l'innocence, ce moment où tout est encore possible, où notre part sombre, désenchantée, désillusionnée voire déçue n'a pas encore pris le dessus : cette posture d'adulte qui nous pousse à nous formater...
Les murs que l'on dresse ou que l'on renverse, ceux qui nous séparent, derrière lesquels on se cache et on oublie l'autre, ceux qui servent d'outils de propagande mais aussi de moyens d'expression...
Les projets inutiles décidés en haut lieux entre logiques industrielles, intérêts économiques ou manœuvres politiques et qui sont imposés chaque jour sans concertation avec les populations et les logiques environnementales
La société de consommation qui n'en fini pas de gangréner nos vies depuis tant de décennies qu'on la connaît, qu'elle nous empoisonne, nous manipule, nous pollue
La ville qui voit grandir le pire comme le meilleur, celle dont le visage change à chaque saison, ces quartiers populaire symboles d'une histoire forte, ces populations qui se rencontrent, se mélangent jusqu'à ce qu'elles soient mises à mal par les politiques de la ville, changer les quartiers pour mieux changer ceux qui y vivent...
La violence qu'elle soit physique, morale ou symbolique, la pire, la plus sournoise aussi celle qui se déploie insidieusement à travers des mots choisis, des silences aussi et entretenue par des institutions indéboulonnables...
L'espace histoire de prendre de la hauteur, de contempler l'univers de notre échelle microscopique, de s'évader, de rêver aussi...
Comme Le renouveau, l'occasion de prendre un nouveau départ, d'imaginer l'avenir positivement en tenant compte des enseignements du passé...
Les émotions qui nous traversent, que l'on réprime trop souvent au lieu de les exprimer, que l'on se doit d'accepter pour mieux se connaître...
Les animaux que l'on aime ou que l'on gouverne,
L'alimentation autre besoin vital et pourtant son accès, qui plus est de qualité, est très loin d’être garanti.
Le voyage une expérience, une philosophie et un passage essentiel à notre développement personnel...
La Culture toujours là quand on a besoin d'elle, souvent mise de côté quand elle en a le plus besoin
Les projets citoyens moteurs du mieux vivre ensemble et qui mériterait une attention médiatique et politique de tous les jours
Tout comme les luttes pour les droits des femmes célébrées lors de cette unique journée symbole des droits que les hommes ne veulent pas accorder aux femmes
L'eau que l'on boit ou que l'on empoisonne, certains en manque d'autres chient dedans...
La différence, celle que beaucoup condamne ou ignore mais qui constitue notre vraie richesse
Les luttes paysannes, celles et ceux qui les font, qui se sont battus et se battent encore pour notre avenir commun, la préservation de notre terre
La Terre, notre sphère bleue, n'en déplaise aux platistes, tant fascinante que mise à mal...
Les communs, l'essentiel de ce qui nous unie, ce qui appartient à personne et à tout le monde mais que le système continue à privatiser au détriment de notre survie...
Le sport et plus particulièrement les sports amateurs mis à mal par cette crise qui n'en finit pas...
La dette et la fiscalité : des thèmes qui ne font pas rêver de prime abord mais qui régissent tellement notre société, des symptômes de ce système injuste et contradictoire qui entretient l'ignorance
L'autonomie que l'on nous laisse, ou celle que l'on prend
et enfin la Fête, la bamboche ou plutôt ce qu'il en reste, celle que l'on canarde à base de lacrymo et que l'on fracasse à coups de masses...
Lorsqu'il s'agit de commenter l'actualité, d'analyser notre société, on passe décidément par toutes les émotions!
Aujourd'hui alors qu'arrive à grands coups de sabots crottés et usés la pause estivale, celle qui promettait de faire tomber les masques, déconfiner les corps et les esprits, celle qui annonçait l'apaisement, la quiétude et le repos tant attendu...
Les mêmes promesses qui n'ont pas été tenues en 2020,
Malgré les restrictions, les nouvelles mesures liberticides et les réformes d'injustice sociales qui arrivent dans cette période de relâchement bien opportune...
Espérons que la réalité soit moins pire et nous apporte des miettes de bon sens afin de revenir plus forts, plus éveillés et plus optimistes à la rentrée...