Edito de la semaine : L’Arménie ou la vie comme une épopée

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Si naviguer d’une culture à une autre c’est se révolutionner, alors le peuple arménien est un grand capitaine.
Son vaisseau effectua plus d’une traversée hors de l’Arménie et ce fut son moyen de survie face à la Catastrophe, à l’indicible. 

L’Arménie vibre à l’intérieur de chaque individu qui a croisé sa route, elle est composée d’identités plurielles qui sont disséminées à travers le monde.
La diaspora arménienne est très importante. 3,4 millions d’âmes, soit 1 tiers des arménienn.es vivent en Arménie et dans le Haut-Karabagh. Sur une population arménienne mondiale de 12 millions de personnes, 8,6 millions vivent en diaspora.

Autant de cultures, autant d’entités nationales qui se frottent, se mélangent et se nourrissent en un joyeux festin créatif.
Il n’existe pas d’étrangers. L’étrangeté est avant tout dans le rêve, dont les remous font émerger les réminiscences du passé, la mémoire familiale, l’enfance et la perte.

En ces temps de conflits et de crispation identitaire, l’Arménie et son peuple sont un symbole d’ouverture et de décloisonnement de tous les peuples, par delà la notion de frontière. La rencontre avec l’Autre équivaut à s’ouvrir à soi-même. Et qu’est-ce qu’une vie si l’on reste étranger à soi ?

Date de publication 23.03.2022