Théâtre Radiophonique - Couche-toi là ! Si jveux d'abord !

Emission Théâtre Radiophonique
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Description

Couche toi là ! (Si j’veux d’abord!)

C’est l'histoire d'une jeune femme seule, isolée, comme tant d'autres en ce moment qui peuplent les
recoins cachés de nos petites et grandes villes... Une femme à la « En attendant Godot », de Beckett :
chapeau enfoncé jusqu'aux yeux et grand manteau, trop vaste pour elle. Une SDF qui vient nous
chatouiller là où ça dérange, comme pour réveiller nos consciences endormies grâce à des mots, où
l'acerbe, le drôle et le poétique se côtoient. Une femme au langage cru et doux à la fois, qui dialogue
avec la musique, une musique qu'elle entend, qu'elle convoque. Une musique qui débarque sous une
forme humaine, masculine et qui semble, au début, bien Envahissante.

La parole d'une femme libre peut-elle devenir universelle, et non pas celle de la spécificité féminine à
laquelle notre société rattache trop souvent les mots prononcés par les femmes ? Dans nos sociétés,
bien souvent, les mots que prononcent les femmes les définissent, et seulement elles, même parfois
définissent, La Femme, concept encore plus réducteur. Et nous voilà vouées à n'être plus qu'une
définition unique de nous-même, et de fait, pour le coup, de nous éloigner encore plus d'une pensée
faisant écho à l'universel. Le verbe des hommes, c'est bien connu, a cette capacité à nous faire
entendre l'humanité, toute entière, toute sa palette de pensées et d'émotions, celles qui, bien entendu,
peuvent toucher l'universel. Et pourtant, il nous semble, que quoi qu'il arrive, même lorsque nous
philosophons, nous ne le faisons que par le prisme de ce que nous sommes ; des êtres classifiés,
sexués, codifiés socialement, venus au monde dans tel pays, à telle époque… Notre parole n'est
jamais neutre, et même si par miracle, elle fait écho et qu'elle touche une grande part de l'humanité,
elle reste subjective. C'est aussi parfois dans d'infimes détails d'une intimité dévoilée, que notre
humanité est bouleversée et que nous avons l'impression, alors, d'être semblable à l'autre, même s'il
n'est en rien notre double. Dans ces moments là peu importe que l'on soit femme ou homme, pauvre
ou riche, noir ou blanc.

Quatre chansons d'Anne Sylvestre sont imbriquées dans le texte pour enrichir le propos sur nos travers humains.

Couche-toi là ! Si jveux d'abord !
Texte de Cécile Aziliz et Louis Sanchez
Interprété par Pauline Gasnier & Yann Lefer
Réalisation : Matthieu Gasnier
Les Egalithes & Hapchot Radio
Département des Landes

Date de publication 13.12.2021
Durée du podcast 00:42:13