LES DIRECTS
Grille des programmes
À LA UNE

13Sep
La rentrée de Hapchot : retour des directs !
C'est la rentrée des émissions radio 📻Le programme prend de nouvelles formes : de nouvelles émissions, de nouveaux horaires !➡️ Retrouvez le Mag de la rentrée dès lundi 13 septembre à 18h avec Louis au micro. Au menu : des infos locales, un témoignage militant, une découverte musicale, des chroniques...➡️ La Midinale ce sera tous les mercredis à 12h à partir du 15 septembre : avec des infos locales, un.e invité.e ou une discussion thématique, une chronique culturelle, un agenda des sorties. ➡️ Har Petar recommencera mercredi 15 septembre à 10h30. Retrouvez Gran Capet pour une émission 100% gasconne avec Christophe Ducamp, gérant du bar restaurant Le Bosquet, ou autrement surnommé par les habitué.e.s : Cazingue ou encore Le Casino, selon les générations.Et d'autres nouveautés à venir... écoutez Hapchot Radio pour en savoir plus 😉
05Jul
Edito de la semaine : Le début de la fin
Et voici venir le début de la fin... La Midinale va tranquillement boucler sa troisième saison sur Radio Hapchot...Après une année riche en rebondissement et répercussionRiche en thèmes aussi que nous avons explorés au fil de la saisonDans l'ordre :L'enfance, l'innocence, ce moment où tout est encore possible, où notre part sombre, désenchantée, désillusionnée voire déçue n'a pas encore pris le dessus : cette posture d'adulte qui nous pousse à nous formater...Les murs que l'on dresse ou que l'on renverse, ceux qui nous séparent, derrière lesquels on se cache et on oublie l'autre, ceux qui servent d'outils de propagande mais aussi de moyens d'expression...Les projets inutiles décidés en haut lieux entre logiques industrielles, intérêts économiques ou manœuvres politiques et qui sont imposés chaque jour sans concertation avec les populations et les logiques environnementalesLa société de consommation qui n'en fini pas de gangréner nos vies depuis tant de décennies qu'on la connaît, qu'elle nous empoisonne, nous manipule, nous pollueLa ville qui voit grandir le pire comme le meilleur, celle dont le visage change à chaque saison, ces quartiers populaire symboles d'une histoire forte, ces populations qui se rencontrent, se mélangent jusqu'à ce qu'elles soient mises à mal par les politiques de la ville, changer les quartiers pour mieux changer ceux qui y vivent...La violence qu'elle soit physique, morale ou symbolique, la pire, la plus sournoise aussi celle qui se déploie insidieusement à travers des mots choisis, des silences aussi et entretenue par des institutions indéboulonnables...L'espace histoire de prendre de la hauteur, de contempler l'univers de notre échelle microscopique, de s'évader, de rêver aussi...Comme Le renouveau, l'occasion de prendre un nouveau départ, d'imaginer l'avenir positivement en tenant compte des enseignements du passé...Les émotions qui nous traversent, que l'on réprime trop souvent au lieu de les exprimer, que l'on se doit d'accepter pour mieux se connaître...Les animaux que l'on aime ou que l'on gouverne, L'alimentation autre besoin vital et pourtant son accès, qui plus est de qualité, est très loin d’être garanti. Le voyage une expérience, une philosophie et un passage essentiel à notre développement personnel... La Culture toujours là quand on a besoin d'elle, souvent mise de côté quand elle en a le plus besoinLes projets citoyens moteurs du mieux vivre ensemble et qui mériterait une attention médiatique et politique de tous les joursTout comme les luttes pour les droits des femmes célébrées lors de cette unique journée symbole des droits que les hommes ne veulent pas accorder aux femmesL'eau que l'on boit ou que l'on empoisonne, certains en manque d'autres chient dedans...La différence, celle que beaucoup condamne ou ignore mais qui constitue notre vraie richesseLes luttes paysannes, celles et ceux qui les font, qui se sont battus et se battent encore pour notre avenir commun, la préservation de notre terreLa Terre, notre sphère bleue, n'en déplaise aux platistes, tant fascinante que mise à mal...Les communs, l'essentiel de ce qui nous unie, ce qui appartient à personne et à tout le monde mais que le système continue à privatiser au détriment de notre survie... Le sport et plus particulièrement les sports amateurs mis à mal par cette crise qui n'en finit pas...La dette et la fiscalité : des thèmes qui ne font pas rêver de prime abord mais qui régissent tellement notre société, des symptômes de ce système injuste et contradictoire qui entretient l'ignoranceL'autonomie que l'on nous laisse, ou celle que l'on prendet enfin la Fête, la bamboche ou plutôt ce qu'il en reste, celle que l'on canarde à base de lacrymo et que l'on fracasse à coups de masses...Lorsqu'il s'agit de commenter l'actualité, d'analyser notre société, on passe décidément par toutes les émotions! Aujourd'hui alors qu'arrive à grands coups de sabots crottés et usés la pause estivale, celle qui promettait de faire tomber les masques, déconfiner les corps et les esprits, celle qui annonçait l'apaisement, la quiétude et le repos tant attendu...Les mêmes promesses qui n'ont pas été tenues en 2020, Malgré les restrictions, les nouvelles mesures liberticides et les réformes d'injustice sociales qui arrivent dans cette période de relâchement bien opportune... Espérons que la réalité soit moins pire et nous apporte des miettes de bon sens afin de revenir plus forts, plus éveillés et plus optimistes à la rentrée...
01Jul
Gojira en concert dans la région
Le groupe landais Gojira, véritable référence death metal au niveau mondial passera par Bordeaux en 2022. Le 8 février 2022 verra Joseph Duplantier (chant et guitare rythmique), le leader ; Mario Duplantier (batterie), frère du premier ; Christian Andreu (guitare solo) et Jean-Michel Labadie (basse) se produire du coté de l’Arkea Arena de Bordeaux. En tournée internationale, les quatre landais originaire du sud des Landes se produiront également à Paris et Lyon. Ils viendront y défendre « Fortitude », leur 7e album porteur d'un message écologiste et engagé.
NostalgieEn septembre 2003, Gojira, beaucoup moins connu qu'aujourd'hui, s'était produit dans le petit village de Boos à quelques encablures de Rion-des-Landes au côté de Percubaba ou encore La Réplik, pour la modique somme de 13€...
Photo : commons.wikimedia
22jui
Edito de la semaine : La fête
On nous avait prévenu : la bamboche c'est terminé.Après une nuit sanglante, rythmée par les assauts des forces de l’ordre, dans un champ jonché de palets de lacrymogènes, La tekno se met à vibrer, enfin.Les murs de sons sont montés, les artistes sont prêt.es à s’exprimer. L’adversité des teffeur.euses n’est plus à démontrer. La préfecture, commence alors à mener l’attaque médiatique, malgré les images flagrantes des journalistes présents, Montrant David contre Goliath, Ou les teuffeurs face aux forces de l’ordre. Elle annonce que ceux –ci ont été visés par des projectiles divers et variés:Pour rappel, plus de 400 gendarmes étaient mobilisés, avec un ravitaillement continu en lacrymogènes et grenades assourdissantes. Le journaliste Rémi Buisine affirme que des milliers de palets de lacrymogènes ont été lancés dans la nuit.Face à ce surarmement, les teufeur.euses ne pouvaient se défendre qu’avec le peu de matériel qu’ils avaient amené pour faire la fête. Les fêtard.es étaient tout.es en short et tee-shirt face à des militaires entraînés et équipés.La disproportion devient indéniable lorsque cette nuit, un jeune homme perdit sa main. Malgré l’enfer de la nuit et les propos déformés par la préfecture, la fête est enfin là !Ce moment de relâchement semble miraculeux après ces longues heures de résistance face à des forces de l’ordre déchaînées. Chacun.e reprend des forces, la musique enchante de nouveau les cœurs. La présence des gendarmes mobiles et CRS ne décroît par pour autant. Une nasse géante est en place autour du site, deux hélicoptères repèrent les lieux, des dizaines de camions et de voiture attendent, moteur tournant. Le ratio s’élève à un militaire pour trois fêtard.es. La plupart ont entre 18 et 30 ans, viennent tout.es pour faire la fête, uniquement la fête. Comment peut-on arriver à un dispositif si démesuré ? Comment peut-on débourser des centaines de milliers d’euros d’argent public pour réprimer une jeunesse qui pense pouvoir enfin exprimer ses talents artistiques et son amour de la fête après plus d’un an de pandémie ?Alors que le beau temps reprenait ses droits, aux alentours de 16h, des centaines de gendarmes mobiles fondent sur les fêtard.es.Les lacrymogènes fusent pour disperser le public, les forces de l’ordre foncent alors sur les personnes qui ne se sont pas échappées et usent de tout leur arsenal possible :LBD, coups de matraques, coups de poings... Alors que le chaos s’installe à nouveau par l’intervention brutale des gendarmes mobiles, ceux là même décident de s’en prendre au matériel des teffeur.euses. Des dizaines d’hommes se mettent alors à défoncer absolument tout ce qu’ils trouvent sur leur passage : enceintes, amplificateurs, tables de mixage, lumières, décorations... Des bruits sordides de coups de matraques et de marteaux emplissent le paysage sonore. Des milliers d’euros de matériel, investis par des particuliers dans le but de partager un mode d’expression artistique, sont perdus définitivement en quelques minutes, en toute illégalité. Après ce déchaînement de violence, les forces de l’ordre repartent, comme si rien ne s’était passé. La folie vengeresse des forces de l’ordre, la volonté par la préfecture de nous montrer comme des gangsters et le désintéressement du gouvernement à notre scène n’a-t-elle donc pas de limite ? Après avoir tué Steve il y a deux ans, après avoir emprisonné Tristan au nouvel an, ils arrachent la main d’un fêtard de 22 ans et détruisent les moyens d’expression artistique de sa jeunesse.C'était un communiqué des organisateurs.trices du Teknival des Musiques Interdites Voilà ce qui arrive en 2021 dans un état qui se dit de droitVoilà la répression qui s'opère aujourd'hui face à l'expressionEspérons, Imaginons, rêvons que les choses changent Et que l'on puisse bientôt à nouveau sans peur, sans crainte des représaillesS'évader, s'amuser, échanger, refaire la fête tout simplement...
15jui
Edito de la semaine : L'autonomie
La quête de l'autonomie a incarné au cours de l'histoire des sociétés tout un imaginaire emprunt de révolution, de réinvention, de militantisme ou encore d'utopie...Remise en question du fonctionnement de la société, du rôle de l'état et des institutions,Mouvements plus ou moins organisés afin d'envisager des systèmes plus adaptés à la réalité,plus conscients du rôle de chaque individu .L'autonomie a d'abord un sens politique pour l'individu, Émancipé d'un état, d'un groupe ou de tout pouvoirc'est sa capacité à se donner à soi-même sa propre loiMais la notion est bien plus complexe que çaCar on ne peut pas la considérer en dehors d'un environnement social et indépendamment d'une relation aux autres.La première intention d'autonomie apparaît dans la société Grecque antique avec la naissance de la philosophie, du questionnement scientifique et de la RaisonPossibilité de faire des choixRéflexion sur la manière dont la société peut s'organiser de manière rationnelleRemise en cause des institutions établies selon des dogmes et des croyancesRe-questionnement et Désenchantement du monde, On comprend alors que c'est bien l'individu qui doit créer la société et non l'inverseEt pourtant les limites on les connaît bien :Prise de pouvoir par des minorités privilégiésAsservissement et assujettissement des massesCréation d'inégalités, de moyens de contrôles et de dominationL'autonomie s'envisage alors comme un moyen de réaction à un problème socialAncrée dans la contestation sociale, elle exprime le désir de s'organiser autrementOn pense bien sûr auxSociétés pirates, aux mouvements ouvriers, aux communautés anarchistesQue ce soit par l'expérimentation de pratiques d'autogestion, de nouvelles manières de s'organiser collectivementou encore par l'action directe, voire violente afin de bousculer l'idéologie dominantequ'elle soit religieuse, capitaliste, royaliste ou bourgeoiseLe but est toujours le même :Rendre les êtres humains maîtres de leur vie et de leur société, entièrement conscients et responsables de ce qui leur arrive et de ce qu'ils construisent.Contrairement à nos sociétés figées, l'autonomie n'est pas un état mais un mouvement constant, Elle est à l'image de notre réalité et du temps : en constante évolution Bien sûr ce n'est pas évident à mettre en place, ni facile à acquérir pour tout le monde, Le système ayant mis la politique hors de portée de l'individu, il est parvenu à l'en désintéresser, à le convaincre de son impuissance à modifier les choseset à l'isoler dans la sphère privéeComment peut-on alors désenchanter à nouveau le monde ?En résistant à l'instrumentalisationEn déconstruisant les conditionnementsEn expérimentant de manière pratique de nouveaux modes d'organisationEn s'affirmant dans des projets conscients et cohérents avec les principes d'utilité, d'ouverture et de libertéEn transgressant les règles qui ne s'appuient par sur l'éthique collective mais sur une morale douteuse En échangeant nos savoirs et nos savoirs-faire pour chercher la complémentarité plutôt que la concurrenceParadoxalement il nous faut évoluer dans une forme de lutte et de non-compromis pour trouver notre place, continuer à réinventer constamment afin d'agir en accord avec nos idées et peut-être enfin tendre vers une forme d'autonomie...
10mai
Edito de la semaine : Le sport
Ah la camaraderie,le sens de l'effort,le respect de l'adversaireQu'il soit un exercice physique, un loisir, un jeu, une passion, une compétition, une économie, un spectacle voire une aliénation Le sport est à l'image de notre société...On naît plus ou moins grand, plus ou moins muscléLe reste est affaire d'effort personnel, de persévérance, de sacrificePas de triche possible, pas de pistonet que le meilleur gagneEn théorieCar dans cette société qui vante le mérite par le travailon justifie les inégalités sociales de la même manièreSi tu es plus riche c'est que tu as mieux travailléLes faibles n’ont qu’a s’en prendre à eux-mêmes, à leur patrimoine génétique ou à leur fainéantiseSport professionnel et capitalisme vont donc de pairOn retrouve les mêmes caractéristiquesCourse au rendement, chasse aux records, obsession de la compétitivité Sous représentation des femmes et classismeHomophobie, Misogynie, racismeDiscrimination envers les plus petits, les gros...Stigmatisation en fonction du physique ou des originesVéhicule de clichéLe sport représente depuis longtemps déjà un phénomène que nul ne peut ignorer du fait de son ampleur culturelle et de sa place dans la société. Phénomène de masse, il nous est imposé par le biais d’institutions tentaculaires et d’un matraquage médiatique permanent. Tous comme en s'intéressant au classement des plus grandes fortunesLe sport professionnel ce sontDes idoles que les masses adulent et dont les médias détaillent les performances, les revenus, le mode de vie. Pourquoi mettre en avant précisément ce type de réussite, alors que la grande majorité des riches ne sont pas des sportifs mais plutôt des avocats, des médecins, des héritiers, des traders etc. ?Le sport professionnel moderne se distingue nettement des simples jeux, divertissements ou exercices physiques du passé. Les pratiques ont changées pour s'orienter vers la compétitionRecherche de la performance, des records, accompagnée des paris et des jeux d’argent “l’essentiel est de participer” disait Coubertinet pourtant les jeux modernes ont propagés l’hystérie chauvine, le militarisme Travailler plus pour gagner plus ?Si tu ne gagne pas assez c'est que tu n'as pas assez travailléLe sport, c’est aussi accepter les règles sans se poser de question.Car se plaindre des lois ou contester l’arbitre, c’est être mauvais joueur.Le sport professionnel conditionne les masses à intégrer ces valeursMais heureusement qu'il nous reste les pratiques amateurs pour s'en émanciperQuoi queIl y a cinquante ans, les sportifs de haut niveau étaient des bénévoles du dimanche, les équipes étaient des groupes de potes, des camarades d'usines. Aujourd’hui, ils sont vénérés, gavés d’argent, et les clubs sont cotés en Bourse.Le sport amateur qu'on empêche et ce sont les corps qu'on contraintLe cerveau lui est en admiration devant ces héros millionnaires des temps moderne qu'on adule autant qu'on critique...Une distraction autant qu'une diversion toujours utileDu pain, des jeux et des gladiateurs et la plèbe se tiendra à carreau...